De la rue aux olympiades

Kamil Bousselham est danseur de breakdance. En plusieurs tableaux, il nous conte justement son parcours. Son foyer aux côtés de ses parents d’origine marocaine, puis la rue transformée en terrain de jeu dans le quartier populaire d’Étouvie à Amiens, avec les excès, les ennuis, la routine, mais toujours l’énergie débordante. Et puis la boxe, où il va apprendre beaucoup de choses, comme le respect de la personne, de l’adversaire, la persévérance, la répétition, le sport, la pratique, la régularité, la discipline, l’école de la vie. Toute son énergie qui partait dans tous les sens, on lui apprend à la canaliser autour de cette pratique.

Plus tard, la découverte de la pratique du breakdance lui tape à l’œil. Il sent qu’il va s’exprimer beaucoup plus et trouver son identité. Il se prend à nouveau à ce jeu et va exceller rapidement. Le Breakdance, c’est aussi une rencontre avec la culture et les autres. Il va y apprendre énormément de choses qui sont différentes de la boxe.

Un espace de liberté où il va s’exprimer avec son corps et la danse. Une ambition est née.

Grâce au sérieux de danseurs, comme Kamil, qui se sont fait par eux-mêmes, les structures ont commencé à les démarcher, comme les JO sont venus les chercher. Finalement, en 50 ans, une discipline née dans la rue et se retrouve aux Jeux olympiques de Paris 2024.

Après avoir vécu tout le parcours olympique et levé la flamme le 4 juillet en tant qu’ambassadeur, Kamil parle de reconnaissance et de consécration.