► Mercredi 26 octobre à 18h
Un chassé-croisé entre une princesse délurée, un prince un peu crétin et un dragon féru de thé.
Inspiré des albums La pire des princesses et Le pire des chevaliers d’Anna Kempf et Sarah Ogilvie, ce spectacle met en scène des princesses et des chevaliers qui se jouent des stéréotypes et parviennent à les dépasser, avec impertinence, humour et sensibilité.
Trois comédiennes vous invitent à le découvrir, sans froufrous, sans chichis, en flonflons, en histoires et en chansons.
► Mercredi 16 novembre à 11h (bibliothèque Le Petit Prince)
► Mercredi 16 novembre à 16h30 (médiathèque Léopold Sédar Senghor)
Ce récit est universel car il nous questionne sur l’acceptation de notre propre singularité et de celle d’autrui.
Adapter les aventures du prince de Motordu près de 40 ans après leur parution semble plus que jamais d’actualité. Ces œuvres fondamentales de la littérature jeunesse sont une passerelle entre les générations pour transmettre l’art du langage, le goût pour la lecture et la fantaisie des mots.
Dans La belle lisse poire du prince de Motordu, PEF aborde grâce au rire et à l’insolite un sujet très profond : la différence. Ce prince de Motordu n’est pas comme tout le monde et ce n’est pas facile pour lui.
► Mercredi 23 novembre à 16h30 (médiathèque Léopold Sédar Senghor)
« Muriel Henry, une clown superbement allumée ! »
Rosita Boisseau – Télérama
Mêlant danse et jeu clownesque, cette nouvelle création du Collectif 4e Souffle aborde la question du partage. On y découvre deux personnages féminins aux caractères bien trempés. Entre elles, des ballons, objets de tous leurs désirs et ce mystère : comment faire pour jouer avec l’autre ? Pour s’entendre et se comprendre quand on est si différents ? Un spectacle à voir en famille.
Depuis 2011, le 4e Souffle propose des spectacles transdisciplinaires issus d’une écriture de plateau qui posent un regard amusé sur la société et sur l’humain.
► Dimanche 27 novembre à 15h et 16h30
« Une poésie du geste et de la matière qui raconte les passages : d’une saison à l’autre, d’une couleur aux autres, de la solitude au partage, du réel à la rêverie. Une fantaisie visuelle, habillée d’une jolie création sonore, pour les tout-petits. »
Françoise Sabatier-Morel – Télérama
Au printemps, le mouton se déshabille et tandis qu’il refait sa toison, il nous laisse pour l’hiver une couverture blanche comme un champ de neige et chaude comme le plus beau des étés. Et voilà qu’au cœur de cette tendre blancheur apparaissent deux pieds malicieux, une tête, une drôle de petite bonne femme…
Entre ses doigts, les pelotes deviennent des planètes, les écharpes des escargots, et la poésie de la laine se tricote, maille après maille pour éclater en un tourbillon de couleurs…
► Vendredi 2 décembre à 20h30
D’abord, ils nous regardent esquisse le portrait de quatre femmes dans un tableau bienveillant, poétique, drôle, mordant, ordinaire et peut-être tragique.
Quatre comédiennes disposent d’un auteur plus que d’un texte, d’un metteur en scène, de costumes, de lumière, mais elles semblent abandonnées chaque soir sur le plateau.
Tout est pourtant prêt pour la représentation mais rien ne fait réellement sens. Elles n’ont qu’une certitude : le devoir de paraître sur scène, de susciter les regards et de s’en nourrir ou simplement de les subir et de les affronter. D’abord, ils nous regardent… et après ?
► Jeudi 9 décembre à 20h30
Off est une pièce courte dans laquelle six personnages semblent évoluer comme dans une boite à musique. Ils se croisent et s’entrechoquent, chacun suivant mécaniquement sa propre trajectoire. La musique devient alors un moteur de l’histoire.
C’est le grand jour ! Un homme étrange s’affaire sur scène aux derniers préparatifs. Dans quelques instants, il va présenter son premier spectacle mécanique et musical. Les lumières de la salle s’éteignent ; il lance sa boîte à musique aux rouages complexes et nous invite dans son imaginaire loufoque.
► Mardi 24 janvier à 14h30 et 19h30
► Mercredi 25 janvier à 19h30
► Jeudi 26 janvier à 10h
Une pièce visionnaire sur l’état du monde, un texte issu du répertoire classique qui raisonne avec l’actualité.
« Lors de nos échanges avec Charles Lee, le metteur en scène, nous avons souligné la ressemblance entre les deux gâs de La chanson d’un gâs qu’a mal tourné de Gaston Couté (création 2015 de la compagnie) et les personnages Vladimir et Estragon dans la pièce En attendant Godot. Deux clochards célestes sont inspirés des personnages de Beckett : Ils trimballent leur vie et s’emparent de poésie et la partagent au gré de leur route, pareille à la quête de Vladimir et Estragon.
L’actualité nous questionne, la période présente nous interroge.
Toutes nos recherches et la période actuelle ont soulevé des questions : Qu’est-ce que nous attendons ? Que souhaitons-nous garder ? Quelle issue recherchons-nous ? Quels rêves ? Quelle part d’utopie. »
Alexis Tripier – Responsable artistique
► Jeudi 2 février à 19h30
► Vendredi 3 février à 10h
La Miette, ou l’histoire de l’aîné qui refusait d’oublier interroge la place des personnes âgées dans nos sociétés actuelles qui fonctionnent à un rythme effréné, et questionne des thèmes existentiels tels que la vieillesse, le temps, insistant surtout sur l’individualisme et l’isolement.
Mélancolique ermite, bougon mais néanmoins homme au grand cœur, Léon vit reclus dans son temple de la solitude où règne les bibelots chargés de souvenirs précieux. Mais LUI refuse de vieillir. Il ne peut pas y faire grand-chose sinon résister contre le temps qui passe.
Un beau matin, comme tous les matins, il est assis là, à sa table en formica, mangeant son morceau de pain et de camembert trempé dans le café. Il se souvient. Mais alors vient un élément qui va briser le fil de sa routine quotidienne, un tout petit élément qui va tout chambouler.
Une miette.
De ce tout petit grain de sable va naître une véritable chorégraphie effrénée qui entrainera Monsieur Léon à revivre sa vie, ses amours, ses bêtises d’enfants…
► Jeudi 9 février à 14h30 et 19h30
« En portant à la scène le texte d’Emilie Leconte, Maxime Ganné questionne les exigences d’un monde contemporain voué à toujours plus d’efficacité.
Il ne ressent ni douleur, ni fièvre, ni fatigue particulière… Bertrand, qui était tranquillement en train de confectionner des confettis, se retrouve pourtant allongé sur le sol, incapable de bouger. Voisins, amis, parents proches ou éloignés, médecin de famille, journalistes : tous se pressent et se confrontent à l’inexplicable.
Etrange phénomène en effet qui interroge les rouages du monde et les relations humaines : peut-on s’arrêter dans une société égoïste où chacun est sommé d’avancer ? Ancrant l’action dans l’effervescence des Trente Glorieuses, Maxime Ganné orchestre sans temps mort un théâtre masqué soulignant l’excentricité des personnages.
Rappelant l’univers burlesque des films de Jacques Tati, la mise en scène joue de contrastes, mêle subtilement aspects réalistes, touches grotesques et plongées dans l’absurde. Avec un humour qui fait mouche. »
Agnès Santi – Critique de théâtre
► Jeudi 2 mars à 14h30 et 19h30
La Trouée interroge la place et la parole des femmes en zone rurale. C’est une carte postale tantôt tragique, tantôt comique, des corps de ferme de ces régions de Cultures où la Culture serait une denrée rare. C’est aussi l’histoire d’une femme qui cherche encore où se trouve son « chez-soi ».
Pourquoi ici plutôt qu’ailleurs ?
Tout au long de ce road-trip rural, elle creuse des tunnels entre son passé dans le corps de ferme de sa grand-mère et les multiples ailleurs qu’elle découvre au fil des rencontres paysannes.
La Trouée ouvre sa fenêtre en grand et invite le spectateur à venir gaigner* un peu par ici.
*gaigner : observer en patois
Cécile Morelle explore dans ce seule-en-scène polyphonique l’idée d’un « corps-paysage » : est-ce que les paysages traversés étant enfant sont inscrits physiquement dans notre corps ? Est-ce que les figures locales épiées pendant l’enfance logent encore en nous ?
► Mercredi 8 mars à 16h30
► Jeudi 9 mars à 10h et 14h15
Questionnons ensemble notre rapport au bonheur autour d’un récit marionnettique sans parole.
Être heureux, n’est-ce pas ce que tout le monde recherche ? Développement personnel, recherche du selfie parfait, influenceurs modèles… Le bonheur est à notre époque une question intime qui touche tous les aspects de la vie mais aussi une affaire de représentation sociale. Cependant, une vie réussie est-elle nécessairement une vie heureuse ? Pourquoi devrions-nous cacher nos émotions dites « négatives » ?
Dans ce théâtre de marionnettes aux esthétiques décalées, des personnages aux petits penchants criant de vérité nous questionnent sur notre quête du bonheur.
Ce spectacle veut permettre à chacun d’interroger sa recherche du bonheur et de faire son propre chemin dans ce labyrinthe où il est si facile de se perdre. Une poésie visuelle, tendre et poignante qui en dit beaucoup plus que les mots.
Théâtre – Radio / Création – Dès 14 ans – 1h20 / Tarif spécial : 10€ (adulte) – 5 € (jeune)
► Mardi 14 mars à 14h30 et 19h30
Spectacle joué au Théâtre Jacques Tati / Billetterie Comédie de Picardie
Muni d’un casque audio, le public est invité à la fois à être auditeur et spectateur de cette œuvre du patrimoine littéraire.
Ce soir, Dona Sol est l’invitée d’Emilie Adlar sur le plateau de l’émission « Chuchote-moi à l’oreille ». Elle vient témoigner de la radicalité de son choix amoureux.
A la manière d’une chronique radiophonique jouée en live, Audrey Bonnefoy, metteuse en scène et Mona El Yafi, dramaturge, ont revisité ce chef d’œuvre de manière singulière, en adoptant le point de vue du personnage féminin.
Mêlant les alexandrins de Victor Hugo à une écriture contemporaine, elles donnent ainsi à voir et à entendre ce grand classique sous un jour nouveau.
► Vendredi 17 mars à 20h30
Tous les ingrédients sont réunis pour un théâtre de boulevard porté par neuf artistes hauts en couleurs.
Une belle-mère, un chalet à la montagne et un bâton de ski. Pas vraiment les vacances !
Caroline et son fiancé sont en vacances de neige avec leurs amis quand ils voient avec stupeur, débouler la belle-mère ! Cette dernière va enchaîner les gaffes et leur attirer les pires ennuis. Que dire du patron, rencontré par hasard sur les pistes, venu avec sa maîtresse et dont la femme va débarquer ? Que faire, en outre, du corps du guide de montagne que la belle-mère a vigoureusement assommé par erreur ?
Des situations désopilantes, du rythme, des répliques savoureuses, des personnages typés… bref, du rire garanti.
► Mercredi 22 mars à 19h30 (épisodes 1 et 2)
► Jeudi 23 mars à 19h30 (épisodes 3 et 4)
C’est un ensemble festif où nous explorons le manteau d’Arlequin des Indes de Kim et la Tour de Babel où nous vivons.
Des galopins et des galopines des rues de Lahore, sous le canon Zam-Zamah, vestige et symbole des guerres incessantes du Penjab (Nord-Ouest des Indes Orientales), se racontent la véritable histoire de Kim, jeune orphelin irlandais d’un soldat de l’armée des Indes, enfant vagabond livré à lui-même, qui s’aventure dans l’univers incroyablement complexe des castes, des magies, des religions, des royautés, des principautés, des armées régulières, des bandes armées, des traditions plusieurs fois millénaires, et des modernités barbares qui sont autant de mondes où se côtoient les plus grandes détresses et les plus grandes richesses, les plus obscures folies et les plus belles sagesses.
Devenu le chela (le disciple mendiant) d’un lama (moine) thibétain à chapeau rouge qui suit les pas du Bouddha, il côtoie les engagements sanglants des grandes puissances occidentales et orientales, il se faufile dans les rapports conflictuels des innombrables cultures juxtaposées et superposées du « grand et beau pays de l’Hind » dont il entend « le rugissement incessant » et qu’il aime « plus que tout au monde ».
Curieux de la pluralité des mondes et des êtres humains, d’aventures en aventures, il se construit en voyageant d’humanités en humanités.
► Jeudi 30 mars à 14h30 et 19h30
Du silence à l’explosion est un hymne à la solidarité et un hommage aux héroïnes et héros anonymes de notre époque.
Emportés par un tourbillon de situations kafkaïennes afin de réussir à être en règle sur le territoire français, une multitude de personnages nous font vivre des parcours interminables où l’humour surgit parfois au milieu de ces méandres ubuesques.
Mêlant à la fois théâtre, musique, danse, vidéo et films d’animation, le spectacle révèle comment français et exilés combattent ensemble au quotidien. Les mots se distillent au fil d’un crescendo inexorable utilisant aussi le rap, mêlant parfois plusieurs langues (français, anglais, portugais, arabe). La parole se déverse et se réinvente perpétuellement : du silence au bruit, du bruit au cri, du cri à l’explosion.
Lecture performée – Dès 15 ans – 1h / Tarif unique : 5€
► Mardi 4 avril à 18h15
Soukaina Habiballah entrelace, dans Dodo ya Momo do, les voix d’une grand-mère et de sa petite fille qui se parlent à travers l’absence de la mère, et deux thématiques obsédantes : le trauma post-colonial de la grand-mère et la dépression post-partum de la petite-fille.
Dans sa lecture, Soukaina Habiballah, parfaitement bilingue, entrelace les versions arabe et française du cycle de poèmes : comme si les deux voix alternaient dans son propre corps, sa propre psyché de poétesse. Comme si les deux femmes des poèmes vivaient en elle grâce à l’exceptionnelle douceur et la saisissante présence de sa voix.
L’artiste sonore Zouheir Atbane crée pour cette lecture un environnement sonore à partir d’enregistrements de berceuses marocaines immémoriales que Soukaina Habiballah a enregistré auprès de très vieilles femmes marocaines (en plusieurs langues parlées au Maroc : amazigh, darija, sahraoui…).
► Jeudi 6 avril à 19h
Qué Bolero (o en tiempos de inseguridad nacional) est une pièce qui, depuis nos corps, explore les notions d’identités, de territoires et d’exils.
Cette création entre danse et performance interroge avec vigueur les formes de colonialisme moderne. Le célèbre morceau de Ravel devient un prétexte pour parler d’intégration.
Nés à Cuba au mitan des années 90 et vivant aujourd’hui à Marseille et Berlin, les trois interprètes livrent une réflexion sans concession sur l’exil et l’identité et l’intégration sociale. Ils s’emparent du Boléro de Ravel, emblématique de la culture occidentale, pour lui donner une coloration plus métissée. Au fil de leur cheminement, les corps de ces artistes se heurtent au Boléro, mettant en crise des formes de colonialisme culturel.
Une performance qui bouscule et interroge : que signifie faire partie d’un peuple aujourd’hui ?
Théâtre contemporain / Création – Dès 13 ans – 1h30 / Tarif 1
► Jeudi 11 mai à 14h30 et 19h30
« En 2019, après avoir travaillé sur 4.48 Psychose dans le cadre de la manifestation artistique Les 30 minutes Chrono organisée par Le Channel – Scène nationale de Calais, je savais que je me tournerai à nouveau vers Sarah Kane pour mon premier projet professionnel.
Cette autrice me fascine. Une plume vive, sèche, cassante, concrète. Au moyen de ses personnages, elle provoque une troublante identification de notre être et offre le pouvoir à chacun de se reconnaître, de se recentrer sur son intimité. Il s’agit d’explorer, de se disséquer, de tirer de cette introspection une conclusion sur nous-mêmes et nos temps troublés. L’Amour de Phèdre cherche des réponses. Elle interroge nos divisions, soulève nos inégalités et pointe du doigt notre rupture sociale. Elle relève le miroir de notre quotidien dans une société noyée par une évolution qui cause sa chute.
Puis, il y a ce contraste entre la modernité du texte et ses inspirations mythologiques ; un parallèle intéressant à traiter sur un plateau de théâtre dans l’atmosphère et les énergies qui s’en dégagent où se mêlent humour, moquerie et tension. Au centre, comme un embryon : un besoin de trouver des solutions aux manques, à la tristesse, à la mélancolie, à la décomposition de l’âme en donnant la réponse que l’amour et l’extase peuvent sauver. »
Victor Robert – Metteur en scène